DDR, Initial D et In the groove sont tous des jeux originaires ou ayant été influencés par la culture japonaise. Tous de bons jeux jeux et surtout contenant une excellente trame sonore qu’on aime mais qu’on se cache pour écouter. Pourtant, qui n’a pas le gout de danser et de bouger au rythme de cette musique? De plus, cette musique est extrêmement dangereuse à écouter en voiture car elle donne soudainement l’envie de faire des dérapages contrôlés et de la vitesse. Le contact que les nord américains ont avec cette culture Eurobeat, que plusieurs appellent aussi J-POP, se fait principalement par les animés et les jeux d’arcade. Les japonais, qui ont été maîtres dans ces domaines depuis le milieu des années 80, nous offrent une panoplie de compilations, remix et megamix de ces chansons. Mais d’où viennent-elles exactement, ces chansons?

150 BPM de l’enfer

Rapide, énergique et euphorique telle que de la musique dance sur les amphétamines, cette musique est particulièrement énervante pour la plupart des gens des cultures occidentales. L’entendre seule peut tapper sur les nerfs mais lorsqu’elle est intégrée à un jeu, et voilà, on l’aime!

On est en début 2000, les arcades sont mortes, tout le monde possède des PS2, Xbox, Sega Dreamcast et Gamecube. Les consoles de maison surpassent la puissance des arcades et les parents sont heureux de ne plus voir trainer leurs enfants dans les arcades remplies de personnes louches et de jeux violents. Mais un nouveau souffle de vie dans l’industrie nous amène une vague de jeux non-violents de danse, de course et de musique.  Maintenant ce n’est plus la violence, c’est la joie, alors on rempli tout ça de musique joyeuse.

Dance Dance Revolution

In the Groove

Voyant le succès de DDR, une compagnie du Texas adapte et modifie le jeu japonais tout en conservant le même style de musique. Le résultat est sensationnel :

Après Daytona USA, Sega Rally et Virtual Racing, le maître incontesté du jeu de course de l’arcade nous revient en force avec une adaptation du manga japonais qui a insprié le film Fast and Furious : Tokyo Drift. Bienvenue dans le monde d’Initial D, où on nous présente un gars ordinaire, qui travaille pour son père comme livreur de tofu et qui course avec une Corolla GTS 1986 contre des autos japonaises performantes. Le tout est arrosé de gros dance entraînant avec des paroles insipides dans lesquelles on retrouve plus souvent le mot “babe/baby” que dans la musique de Justin Bieber. Le pire c’est que c’est bon et le monde adore (en cachette).

On résume : musique dance rapide, paroles peu recherchées et une sonorité un peu cartoon…  donc c’est japonais tout ça?  Et non, comme le nom le dit, le eurobeat provient de l’Europe, plus spécifiquement du nord de l’Italie. Une grande majorité des producteurs sont tous au service de l’empire du soleil levant! Le fameux Dave Rodgers, qui a plusieurs chansons dans le jeu Initial D, n’est pas un artiste japonais avec un nom américanisé, son vrai nom est Giancarlo Pasquini. Le eurobeat n’est pas exclusivement italien mais le principal producteur est l’Europe.  Il faut ajouter aussi que le eurobeat japonais était très populaire dans les débuts 2000 et cela a créé une vague d’artistes locaux innombrable.

La plupart des geeks d’aujourd’hui ont été en contact avec la série des Dance Mix de Musique Plus alors ne vous demandez pas pourquoi ceux-ci aiment le Eurobeat.  En voici de bons extraits :

Mise-en-garde : Le Eurobeat peut causer des excès de vitesse et de l’imprudence au volant.