Dimanche le 30 mars se terminait l’exposition ‘’La BD s’expose au Musée.’’
Dans le cadre du 15ième anniversaire de la maison d’édition La Pastèque, Le Musée des beaux-arts de Montréal présentait une exposition originale mettant en vedette quinze des bédéistes qui ont fait le succès de l’éditeur au fil des ans : Isabelle Arsenault, Pascal Blanchet, Paul Bordeleau, Pascal Colpron, Cyril Doisneau, Patrick Doyon, Jean-Paul Eid, Pascal Girard, Réal Godbout, Marsi, Janice Nadeau, Michel Rabagliati, Rémy Simard, Siris et Leif Tande.
Après une visite au musée et des recherches dans la base de données, chaque artiste a choisi une œuvre de la collection privé du Musée dont il s’est ensuite inspiré pour créer un récit original.
Nathalie Blondil, directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux- arts, a dit de l’exposition
L’importance de l’illustration est indéniable. Elle sert de déclencheur à la lecture, aide à l’apprentissage des mots, aiguise l’appétit pour le texte.
La Pastèque est une maison d’édition québécoise fondée en 1998 par Frédéric Gauthier et Martin Brault. Ses publications sont axées autour de la bande dessinée indépendante. Sa première publication, Spoutnik 1, a été disponible en décembre de la même année. Une centaine de titres ont été publiés à ce jour.
La Pastèque est surtout connue pour sa célèbre série Paul, de Michel Rabagliati. Elle se distingue par la qualité graphique de ses ouvrages. Elle propose un support d’expression à des illustrateurs et scénaristes québécois, regroupe des travaux d’auteurs issus de différents horizons, et fait la promotion de la bande dessinée québécoise au Canada et en Europe. Elle a réédité l’intégral des aventures du fameux Red Ketchup de Réal Godbout et Pierre Fournier paru au Québec dans le magasine Croc de 1975 a 1995.
De ces quinze artistes, qui se sont inspirés de divers objets du musée allant de peintures à une chaise, voici ceux qui ont retenu mon admiration :
La première est de Rémy Simard. Aidé par un cochon, un poussin orphelin quitte la ferme pour aller rejoindre au musée le tourniquet qui l’a vu naître. Il est un incontournable de l’illustration jeunesse et de la bande dessinée au Québec. Il est un pilier du milieu depuis les années 1980. Il a publié Boris à La Pastèque, une série de strips publiés dans La Presse et Le Quotidien. Créé en 1930 par le designer d’intérieur John Vassos, ce modèle de tourniquet à trois barres est conçu pour favoriser un accès facile et rapide et il est largement répandu dans les stations de métro autour du monde.
Vous connaissez tous mon amour du hockey. Sinon, bienvenue à ceux qui ne le savait pas. Cette peinture de Serge Lemoyne, 1975, inspire Paul Bordeleau à créer Les Collectionneurs du dimanche, une mine sur plomb avec couleur numérique. Un dimanche au musée, un père et son fils font un drôle de jeu durant leur visite. Pris dans leur rôle de collectionneur, ils finissent par vraiment tomber amoureux d’une œuvre.
Réal Godbout se consacre à la bande dessinée depuis 1970. Il a été un important collaborateur de Croc où il a dessiné en plus de co-scénariser les aventures de Red Ketchup. Ces dernières ont été rééditées par La Pastèque en 2013. L’artiste a été intronisé en 2009 au temple de la renommé de la bande dessinée canadienne. Basé sur la gravure de Marc-Aurèle Fortin, Le port de Montréal, vers 1942, il nous fait d’abord observer le bord du fleuve, un peu à l’est du pont Jacques-Cartier. On peut y voir la transformation d’un paysage. Des origines à nos jours, en suivant les époques, le port et la ville de Montréal changent pu nous présenter dans n’importe quel Tintin. Godbout l’a intitulé : Le pont du Havre.
Et la prochaine provient de l’artiste qui fait le plus parler de lui depuis quelques années. Je me suis d’ailleurs promis après la visite de l’exposition et de la boutique de lire l’intégrale des œuvres de Michel Rabagliati, Paul, et de vous en faire une chronique. Donc, sur l’œuvre de Joan Miro, Tète, 1976, voici mon coup de cœur : Sardines.
Soulignons aussi Pascal Colpron, Mon Frère, sur l’œuvre de Sylvia Daoust, Mon Frère, une histoire temporelle où un visiteur se retrouve à la place du modèle pour un buste.
Inspiré de l’œuvre de Sharni Pootoogook, Deux ours polaires, Pascal Girard nous présente L’ours, où il raconte l’histoire d’un homme qui a vu l’ours mais que personne ne croit.
Et, pour terminer ma chronique, voici le récit de Leif Tande, qui prit quatre pièces de la collection du musée : Elise Kingman de Lilias Torrance, Newton; Sans titre (hibou aux ailes ouvertes) de Nauya (Nowya) Tassuget; Odalisque ou Le sphinx de Charles Daudelin et il me manque le couple noir et blanc, pour en faire 3 planches de 15 cases et 2 planches de 9 cases regroupant tous les quatres. En voici des extraits.
Une sortie intéressante à planifier sur mon agenda 🙂
Bellle exposition! Je trouve que c’est une bonne idée de faire participer des bédéistes à un tel projet. Bravo!